Les Pasionarias: sommaire de décembre 2009

Bienvenue sur Les-Pasionarias, le 1er féminin sans pub, sans régime et sans Paris Hilton !



  • Le Dr House a ausculté Florence Akouka
  • Tout le monde le dit à Marine: C'est les dents !
  • C'est bon la honte ! Stéphanie François a des enfants pas comme les autres
  • Laurence nous invite à déguster des coquilles St Jacques
  • Oum parcours Berlin en segway
  • Michel est un homme, il nous dit pourquoi et comment
  • Bébé veut un veuf !

Bonne lecture à toutes et tous !

EDITO


Bienvenue sur Les Pasionarias, le 1er blog féminin collectif sans pub, sans régime et sans Paris Hilton !

2007: Après avoir mené une étude sur les féminins en ligne, je réalise avec horreur qu'ils sont tous restés bloqués dans les années 50: on y parle ménage, mariage, femmes contentes d'être heureuses, sexualité de magazine...
Un féminin où on n'incite pas les lectrices à acheter des sacs à 750 €, où on parle cru, où on n'est pas en permanence au régime, où on peut rire de soi, prendre parti pour des causes, s'intéresser à l'actualité, aimer voyager, sortir, lire des livres sans images, et pas forcément de la chick'lit', bref un féminin sans pub, sans régime et sans Paris Hilton, apparaît comme une bonne idée !

2009: Après deux ans de bons et loyaux services, pour de multiples raisons, l'aventure du webzine prend fin. Mais je ne suis pas la seule rédactrice au monde à avoir fait ce constat ! Alors le site se prolonge par un blog, un blog féminin collectif, un blog féminin sans pub, sans régime et sans Paris Hilton !

Bienvenue aux nouvelles Pasionarias, et bonne lecture !

J'étais derrière toi de Nicolas Fargue (par Marlène Schiappa)


Le personnage de Nicolas Fargues a la trentaine. De prime abord, je me suis dit «Pffff (oui, j'ai beaucoup de vocabulaire) Encore un roman sur un trentenaire qui se plaint de sa vie de cadre sup' à Paris...» (lire notre article sur La complainte des trentenaires). Mais page après page, c'est un livre original et poignant que je découvre. Un soir, en Italie, au restaurant, il reçoit une carte de visite sur laquelle est écrite «Ero dietro di te», ce qui veut dire «J'étais derrière toi». Son récit nous explique, sur le mode de la conversation, comment cet homme se retrouve à cette place dans ce restaurant, et ce qui va se passer après. La phrase «J'étais derrière toi» a un double sens: Elle était derrière lui dans cette pizzeria, mais elle était aussi derrière lui, dans la vie, s'il avait levé les yeux...

Cet homme est marié et a deux enfants. Il vit à Tanambo, en Afrique, où il est «expat», comme de plus en plus d'Européens. Sa femme, Alexandrine, est belle, trop belle, intelligente, trop intelligente. Elle le fascine. Elle le domine. Elle le maltraite psychologiquement, voulant avoir le contrôle sur tous les domaines de sa vie. Un jour, n'en pouvant plus, il envisage pendant 10 minutes de la quitter pour partir avec une chanteuse. Grave erreur qu'elle lui fera payer tout au long du roman, «comme une petite fille fâchée d'avoir cassé son jouet». Sujet très délicat que la maltraitance psychologique entre époux, puisque c'est de ça qu'il s'agit, et à fortiori quand c'est l'homme qui est maltraité. Pour se venger, Alexandrine devient de plus en plus insupportable: Elle le bat, lui lacère le visage à coups de fils électriques pour ensuite le soigner. Le mécanisme s'est mis en place depuis trop longtemps pour qu'il n'ose protester.

Il se sent impuissant, rabaissé, émasculé. Et elle en profite.
Lors d'un voyage à Kodong, en Asie du Sud Est, Alexandrine rencontre un Mobalien avec qui elle le trompe, et dont elle tombe amoureuse. Leur couple se déséquilibre. Lui, rongé par le remords, acceptant tout pour se faire pardonner, et elle, amoureuse du Mobalien, et torturant toujours son mari. Ce qui est effrayant, c'est qu'on peut reconnaitre en Alexandrine une part de nous, les femmes jalouses. Elle est notre côté sombre, ce que nous serions si nous ne nous contrôlions pas. Elle le brime constamment, par exemple lorsqu'il dîne avec un ami, elle lui téléphone des heures durant pour le faie culpabiliser, jusqu'à ce qu'il écourte son repas et rentre lui demander ce qu'elle a. Lorsqu'ils sortent tous les deux, elle «fait la gueule, comme ça, pour rien. En fait, je crois qu'elle se fait la gueule à elle-même.»

Fuyant cette ambiance délétère, il part en vacancesà Romanze, chez son père, pour deux jours. Et arrive ce qui arrive au restaurant. Le petit mot. L'auteure du petit mot.
Une aventure avec celle qui aurait pu être, qui pourrait être, la femme de sa vie. Et les remords, à nouveau, dès qu'il rentre à Tanambo. La question qu'on se pose tout le long du roman: Mais QUAND va-t-il quitter cette garce? On se demande qu'il trouvera le courage d'agir en homme et de prendre les devants, de provoquer la rupture. Ce roman est d'autant plus marquant que l'auteur s'adresse à nous pendent 235 pages, et qu'on a donc l'impression de lire le très long mail d'un ami qui aurait des problèmes de couple et qui se confierait à nous. Un roman sur la jalousie et la manipulation sans manichéisme, c'est suffisamment rare pour être souligné. A lire absolument.

Marlène Schiappa

Marlène Schiappa se présente aux Pasionarias !

Après quelques années dans une agence de pub très grande et très connue, puis quelques autres dans une start up très petite et toujours pas connue, la naissance de ma fille en 2007 m'a décidée à me lancer comme réactrice indépendante. J'ai donc créé le webzine féminin Les Pasionarias après avoir réalisé une étude pour une formation au CFPJ sur le thème des médias féminins en ligne.
Jamasi rentable car sans pub, sans régime et sans Paris Hilton, ce webzine m'a permis de me faire une expérience pour rejoindre l'équipe du Bondy Blog, où j'ai été responsable du Neuilly Bondy Blog puis rédactrice en chef adjointe du Business Bondy Blog.
J'ai écrit pour plusieurs sites (Ladies Room, Elle.fr, France 5 Emploi, Canal Sat, etc.) avant de devenir rédactrice en chef d'Ecotidien.fr, le blog pouvoir d'achat de Yahoo. J'ai aussi créé en 2008 Maman Travaille, le 1er réseau de mères actives, et monté une entreprise de contenu édito web, Scribes, avec deux associés. Notre blog J'aime ma famille est en cours d'adaptation en livre (éditions Robert Laffont, à paraitre en février prochain) et à la télévision.
Sur Les Pasionarias, je passe la main à une nouvelle équipe de rédactrices sur ce blog féminin collectif, qui prend la suite du webzine.

Marine se présente aux Pasionarias !


Après quelques années à travailler dans une société américaine à Paris, entourée de grosses pointures qui ont de grosses voitures, me voilà de retour dans ma région PACA d'origine, avec homme et enfant. Ma grossesse a agi comme un déclencheur: j'écris, maintenant, ce que je vis, ce que je ressens sur la maternité.
Vous aurez droit, ici, au récit de moments magiiiiiiiiiques, évidemment, mais pas que: Etre mère, c'est parfois un peu compliqué. On fait de grandes découvertes; la pression de la société, les injonctions éducatives complètements loufoques, la culpabilisation des mères, le besoin de continuer à s'panouir en tant que femme...
Maman, femme, copine, collègue, femme d'affaires... on a souvent envie d'être tout à la fois, et la sensation, finalement, de se retrouver au four et au moulin.

Marine. Née en 81. Gauchère. Passionnée. Follasse. Chatain foncé. Engagée. Maman. Parisienne et cagole à la fois. Parfois à l'ouest... Mais surtout, Pasionaria et fière de l'être!

Oum se présente aux Pasionarias !


Trentenaire, maman d'une petite fille, mariée et travaillant en entreprise, j'aime prendre le temps de lire, pour moi, pour ma fille mais j'ai surtout une soif de voyage et de découverte de l'autre... freinées depuis l'arrivée de ma puce ! Car, on le sait bien voyager avec un enfant en bas âge, c'est pas du gâteau !

Pour suivre mes aventures (être parent est une aventure en soi!), mes envies, mes coups de coeur mais aussi mes coups de gueule, mes moments de solitude ou de désespoir, rendez-vous sur mon blog de maman!

Oum
http://unblogunemaman.blogspot.com

Michel Nunzio se présente aux Pasionarias !

Michel Nunzio est un blogueur de 38ans. Auteur de La Vie Rêvée de Raphaël Conforti, il est, par ailleurs, réalisateur du JT des quartiers.
Une légère tendance à la graphomanie vaine le mena à créer le blog de Raphaël Conforti. Ce qui n'est pas moins vain, mais ça économise du papier.
Travaillant dans l'audiovisuel, pour plusieurs chaines de télévision successivement, il était auparavant étudiant en cinéma et audiovisuel.


Liens vers blog et site :

La Vie Rêvée de Raphaël Conforti

Le JT des quartiers



Florence Akouka se présente aux Pasionarias !

22 ans depuis novembre 1999, amoureuse depuis août 2000, maman d’un petit garçon depuis novembre 2007, jeune entrepreneuse photographe depuis… quelques temps (officieusement passionnée depuis quelques longues années, officiellement installée depuis quelques courtes semaines) et rédactrice du petit monde de mon fils depuis sa naissance. Photographier, écrire, partager, tout ça se rejoint très logiquement je trouve… En bref, le joli cercle de la vie qui englobe aujourd’hui Les Pasionarias.

http://www.fleurdesucre-photographie.com/
http://blog.fleurdesucre-photographie.com/
http://bebefloste.over-blog.com/

Laurence Been se présente aux Pasionarias


Laurence a 34 ans, mariée et maman de Maya, 3 ans. Son blog consacré à la cuisine vient de souffler sa première bougie http://ellacuisine.canalblog.com/ Son cœur balance entre les recettes de grands chefs à remanier et les demandes des copines « j’ai besoin de recettes faciles qu’on peut faire le soir après le boulot, tu peux y réfléchir ? » Je ferai les deux sur les pasionarias.com, non mais !!!

I'm a barbitch girl (par Marlène Schiappa)



Barbie n'est pas qu'un jouet pour petites filles, c'est aussi une prodigieuse source d'inspiration pour l'art moderne. Marlène les présente aux Pasionarias.

Déroutant ? Choquant ? Désopilant ? La plus célèbre poupée du monde a fait son temps au rayon des jouets pour enfants. Elle a laissé les petites filles divisées, entre partisanes de Dora L’Exploratrice (sorte d’indiana jones féminin entourée par un marketing de folie : dessin animé, jouets dérivés, dvd, jeux éducatifs, cartables…) et
adeptes de Bratz (On peut l’habiller d’une mini jupe en skai, lui mettre du rouge à lèvres flashy, et lui faire danser la tecktonik sous un lampadaire). Quant à Barbie, après une tentative de modernisation (Barbie divorce, Barbie grand-mère…) c’est finalement dans un tout autre secteur que nous prenons de ses nouvelles : l’Aaaaart. Elle s’est trouvée des pygmalions modernes et s’offre, comme les autres stars des années 80, un revival. Prévenez Ken et éloignez les enfants.

La plus Arty
Tom Forsythe propose une interprétation libre et esthétique de Barbie. Barbie Cocktails, enfournée dans une coupe, Barbie Enchiladas dans un plat au four… ce photographe américain, spécialiste du détournement et du traitement d’images, immortalise aussi Barbie dans la jungle ou Barbie et ses copines montrent leurs fesses… Nous ne pouvons pas reproduire librement ses photos qui s’arrachent à prix d’or (de 60 à 500 dollars l’une, elles décorent beaucoup de lofts New Yorkais) mais nous vous incitons vivement à jeter un coup d’œil sur son site : ici cliquez sur Art,puis Barbie (forcément) Même la chaîne pourtant très républicaine Fox News a consacré un sujet à ce néo surréalliste, originaire de l’Utah, dont l’ambition est de dénoncer le consumérisme à travers ces clichés.





La plus Textuelle Celles qui étaient abonnées au Club Barbie dans leur enfance (merci papa) se souviennent des lettres qu’elle pensaient échanger avec leur poupée idole, du style « Barbie je t’aime, je t’adore, quand je serai grande je serai mince et blonde comme toi et j’épouserai Ken dans une mini maison toute rose » ce à quoi Barbie répondait « Che(è)r(e) ……Sophie.., Ta gentille lettre me touche beaucoup, sais tu que tu peux offrir ou te faire offrir un serre tête à mon effigie en page 4 du catalogue ci-joint, pour la modique somme de 149 Francs payables en trois fois au TEG de 16.8 % l’année, taux effectif global non révisable sous réserve d’acceptation de ton dossier par la société Cofinoga ? Ton amie qui t’aime, Barbie » Eh, bien ! Vous pouvez retrouver sur un site Internet, en français, la correspondance moderne de Barbie ! Le webmaster s’est fendu de plus de 300 échanges de courriers entre Barbie et ses fans et/ou détracteurs. « Chère Barbie, ce que je vais te dire va être dur à entendre et tu sais que je ne te ferais de mal pur rien au monde, mais il faut que tu saches que ta petite sœur est une salope(…) le jeune homme que je fréquentais depuis quelques temps m’a annoncé hier qu’il m’avait trompé avec Skipper et qu’il avaint meme mange du fluff ensemble (…) signé Louise » Réponse : Louise, Skipper ne me donne pas exactement la même version de cette histoire, aussi je préfererais ne pas y être mêlée. Ton amie ; Barbie » Lien ici, http://www.dia logus2.org et sélectionnez Barbie, bien sur.

La plus mise en scène Miss Celenia vous propose ses interprétations personnelles de Barbie, glannées ci et là sur le web : Barbie vieille, Barbie enceinte qui fume avec des gosses dans son caddie, et surtout ma préférée : Barbie bourrée (à moins qu’il ne s’agisse de Barbie Boulimique… ? A votre avis ?)

La plus trash
Qui a dit que Barbie était condamnée à rester femme au foyer (ou alors institutrice à mi temps, ou éducatrice cannine, mais jamais grand reporter ou terroriste…) ? Grace à Carmen Gomez, Barbie est aujourd’hui une femme libérée et même pire, qui s’autorise tout ce que Mattel lui a interdit : Barbie Pisse Debout, Barbie SadoMaso, Barbie Péripatéticienne….. et tant d’autres réjouissances. Carmen Gomez est une artiste suisso-espagnol qui vit à Marseille, ce qui confère une notoriété internationale à ses créations. En espagnol sur ce blog : http://www.morecoffeeplease.net/2007/04/09/barbitch-munecas-personalizadas/ Et version complète sur le site de l’agence Saatchi Gallery Angleterre (galerie d’art de l’agence de publicité Saatchi Saatchi) on line : Saatchi Gallery

Marlène Schiappa

Ma sixième consultation annuelle avec le Dr House (par Florence Akouka)


Florence a rencontré le Dr House et en a profité pour se faire osculter. Si, si. Elle raconte aux Pasionarias. Sortie à Princeton-Plainsboro ou retour auprès de mon diagnosticien préféré Ce soir, je ne me prépare pas (psychologiquement) pour rigoler. Ce soir, je retrouve Gregory House. Va falloir ruser, faire preuve de perspicacité pour se faire admettre dans le saint des saints, gagner son entrevue avec le vilain docteur pour la sixième fois consécutive. N’approche pas qui veut. D’abord, il faut être un cas médicalement exceptionnel, déclaré irrécupérable (j’ai pas encore décidé si je lui sortais de mon sac ma mélioïdose, mon endométriose ectopique ou mon syndrome de Dodge-Potter… mon préféré) ; ensuite, il faut savoir susciter son attention : signer comme homme d’Eglise qui ne croit plus en Dieu ou se présenter avec un bras gauche qui vit sa vie indépendamment du reste de son corps. Qu’on ne me jette pas la pierre, pas de symptômes masochistes chez moi, si j’y vais (ou j’y retourne) ce soir, c’est aussi avec en tête une réelle volonté d’étude sociologique de cas : celui de la patiente sous le charme de son docteur (House). Et puis cinq saisons entières, sans anesthésie, à assister au cassage systématique acerbe, méchant (mais tellement drôle) du politiquement correct en référence à des sujets raciaux, religieux, sexuels (!) ça laisse des traces. Un peu comme avec la vicodine, avalée en dose de cachous tout au long des épisodes : on devient méchamment accroc. Mais pourquoi est-il si affreusement attirant ? On y est. Il se présente sans diplomatie, ou plutôt, il ne se présente pas (mais moi, je te connais) ; aucune empathie derrière la canne, pas plus que sous la barbe de trois jours. Inutile de me pommader les lèvres ou de ranger rapidement mes deux trois mèches rebelles, si je n’ai pas les pistons d’une voiture de course dignes du Dr Cuddy, aucune chance que je l’intéresse.

Mais je te connais… mon boiteux, asocial et camé jusqu’au fond des yeux, tu n’as pas gagné mon admiration et mon attention studieuse pas tes talents de sauveur de vies aux méthodes peu orthodoxes, mais par cette capacité hallucinante à l’anticonformisme, par le jusqu’au-boutisme de ta misanthropie et de ton cynisme, par cette totale absence d’inhibition que je rêve de pouvoir t’emprunter, en une phrase bien placée. Alors qu’importent les ronds de jambe et les présentations dans les règles de l’art, impersonnelles et inutiles, tu as raison, un homme qui plait, c’est un homme qui va droit au but, sûr de lui.
Et puis, soyons honnêtes, le génie et la personnalité qui va souvent de paire, une tête bien faite (mais pas forcément dans un corps bien fait…) sont incomparablement plus exaltants à côtoyer.

Et comme tu le dis si bien : « A quoi serviraient les universités sans notre capacité à juger les gens sur leurs tronches ? ».
Alors, on reprend rendez-vous pour une prochaine visite ? Difficile de rester zen face à une perspicacité mordante à mettre à nu nos plus infimes faiblesses. Quand on vient d’un monde policé où la fausse courtoisie et l’hypocrisie sont légions, la gueule de bois n’est parfois pas loin. Si si, il faut l’admettre : on ne ressort jamais totalement indemne d’une visite chez l’irascible médecin au complexe messianique. Moi, au fond, je l’aime mon docteur, parce qu’il est le méchant héros, celui qu’on rêve toutes secrètement de mettre dans son lit, ou plus prosaïquement, celui qu’on voudrait tous s’éclater à être, rien qu’une fois, parce que tout lui est permis.

Ce soir, en quittant le sofa du rendez–vous que j’aimerais voir devenir quotidien, je me dis qu’heureusement je ne suis pas hypocondriaque ; 110 épisodes d’études de cas plus alambiqués les uns que les autres, 110 épisodes à prendre en pleine poire des vérités qui ne sont pas toujours bonnes à dire mais ô combien jubilatoires à entendre, j’aurais pu finir aux urgences.
Sixième saison en cours de tournage aux USA, premiers épisodes visibles sur la FOX Cinquième saison officiellement téléchargeable (oui, ça veut dire qu’il faut payer un peu…) ici

Author : caricature artist Nelson Santos.


Official website: http://karikamania.no.sapo.pt/

Florance Akouka

C'est les dents ! (par Marine Forest)

Tous les inconnus du monde ont toujours quelque chose à dire à Marine au sujet de son bébé !

"Vous allaitez? mais elle ne va pas être assez nourrie!
Oh, vous allez voir, l'accouchement, c'est une vraie boucherie, j'ai été obligé de quitter la salle, j'étais trop traumatisé!
Et vous allez recommencer à travailler au bout de combien de temps? ça va être dur de quitter votre bébé, vous allez voir. On voit tellement de nounous complètement irresponsables!
Moi, je ne comprends pas les femmes qui allaitent, elles ont un problème psy, les seins appartiennent au mari!
Ah, oui, c'est important d'allaiter, ce serait tellement égoïste de ne pas le faire!
Profitez! les enfants, faudrait pas que ça grandisse!
Je peux toucher?
L'épisio, vous n'y couperez pas! (admirez mon jeu de mot).
Ah, les suites de couches, et la libido, et le ventre... c'est bien d'être une mère, mais n'oubliez pas pour autant de rester sexy!
Il faut satisfaire votre homme!
Mais madame, vous laissez votre bébé pleurer?
Une femme enceinte a souvent une libido ultra-développée, tu verras.
Vous le nourrissez assez?
Vous avez eu des vergetures? Non, je dis ça, parce que ma femme, elle en a eu. Eh ben en tant qu' homme, c'est pas évident-évident, la grossesse.
Ces mères qui travaillent jusqu'à pas d'heure... et on s'étonne qu'il y ait de l'échec scolaire!
Il faut manger de tout et équilibré. Attention à la toxoplasmose, à l'alcoolisation fœtale, à la salmonellose, et à la listeria!
Voyons, tu ne vas pas refuser une coupe de Champagne, c'est le réveillon, quand-même!
Non, jamais de régime pendant une grossesse, mademoiselle!
Attention aux kilos superflus après l'accouchement!
Vous devez continuer à faire l'amour avec votre compagnon.
Une femme enceinte, selon Laurence Pernoud, doit porter des couleurs pastel. Surtout pas de noir, voyons!
Ah, la mort subite du nourrisson, c'est jusqu'à un an! Faites-attention.
Elle n'a pas mal au ventre?
Elle a combien de dents, la votre! Ah! La mienne en a plus!
Vous devriez la lâcher un peu... partez en week-end, la fusion ce n'est pas bon!
Non, ils se sont forcément trompés à l'échographie, j'ai une cousine dont l'amie a eu un garçon alors qu'on lui avait annoncé le contraire!
C'est ce que vous dit votre pédiatre, mais moi, je vous dis que je m'y connais.
Attention. Je pense que votre lait n'est pas assez nourrissant.
Votre ventre est en pointe, ce sera donc un garçon!
Moi, mes poils poussaient beaucoup plus vite sur les jambes au deuxième trimestre.
Oh, on échangerait les mères à la naissance, que le bébé n'y verrait que du feu!
Attention, ne le prenez pas trop dans les bras, il risque de s'habituer.
Pour mon troisième, la péridurale n'a pas eu le temps de faire son effet.
Il faut absolument qu'il fasse son rot.
Peut-être qu'il sera hyperactif en maternelle...
Et vous faites attention sur l'autoroute, j'espère!
Moi, je suis certaine que votre bébé va marcher dans quelques mois.
Vous savez que vous la lavez avec des parabens! Vous pensez au cancer?
Ah, moi, j'ai toujours trouvé que les femmes sans enfants étaient égoïstes.
Je peux la prendre dans mes bras?
Vous devez tout expliquer à votre bébé: Il n'a qu'un mois mais il est en Droit de savoir que vous allez vous absenter quelque temps pour votre épilation du maillot.
Il faut faire ses enfants jeune!
Tout ne doit pas tourner autour de vos enfants, vous devez avoir une vie épanouie en dehors, et entretenir votre couple en sortant au moins une fois par mois au restaurant en tête-à-tête! Sinon, le bébé ressentira votre mal-être et ce sera catastrophique.
Il faut l'éveiller.
Surtout, la télé est à proscrire!
Certaines femmes préfèrent faire garder leur bébé plutôt que de s'en occuper elles-mêmes, elles doivent en assumer les conséquences.
Vu comme vous êtes épanouie, ce sera un garçon!
Il pleure? C'est les dents!"

Paroles d'inconnus...

Marine Forest

Berlin en segway (par Oum)



Oum emmène Les Pasionarias en voyage à travers Berlin... en segway !

Ah Berlin ! En ce moment, on en entend beaucoup parler avec la commémoration de la chute du mur. 20 ans déjà que cette ville qui a connu tant de peines est réunifiée. Une ville où le passé est présent mais qui est résolument tourné vers le futur. Et c'est avec beaucoup d'enthousiasme que je m'y suis rendue pour un week-end entre copines.
Mais ce n'est pas de la porte de Brandebourg ou de l'East Side Gallery dont je vais vous parler aujourd'hui mais plutôt d'une façon drôle et originale de découvrir cette ville. Vous êtes prêts? Allez, mettez votre casque et vos gants et suivez-moi pour un tour en Segway ! Le Segway, kézako?

Le Segway est un gyroporteur sur deux roues, une espèce de trottinette monoplace électrique. Grâce à des capteurs d'inclinaison, on se laisse aller pour avancer, s'arrêter, tourner. La conduite est très agréable, un vrai jeu d'enfant. Et alors Berlin en Segway? En préparant mon week-end, j'ai découvert citysegwaytours.com qui propose des visités guidées en Segway. J'avoue ne pas avoir été à l'aise tout de suite. J'avais trop peur de me ridiculiser sur cette espèce d'engin jusqu'alors seulement aperçu dans les films et à la télé ! Après concertation avec mon amie, nous avons décidé de sauter le pas vu que la conduite était censée être "un vrai jeu d'enfant". Prenant mon courage à deux mains, je me connecte sur le site pour réserver nos places. Plus de place disponible pour le tour de 4 heures, nous nous sommes donc rabattues sur le mini tour d'une heure et demi. Le jour J, nous arrivons un quart d'heure avant l'heure du rendez-vous pour la séance d'entraînement.

Mariette, notre jeune guide anglaise (qui s'apprêtait à partir en vacances... pendant 3 mois ... en Malaysie!) se présente et nous fait une première démonstration commentée.
Après un petit jeune de 16 ans qui a passé le test haut la main, j'étais la deuxième à essayer l'engin devant le petit groupe de touristes que nous sommes. Je n'étais pas très sûre de moi, je l'avoue. Mais je n'avais pas peur de me casser la figure. Non. Ce qui me faisait peur c'est de fracasser l'engin et perdre ainsi ma caution de 400€. Une vraie hantise. Finalement, après quelques fausses manoeuvres mais sans conséquence fâcheuse, je maîtrisais la bête et nous voilà partis pour flâner le long du "Spree" et profiter d'une balade authentique, qui nous a mené du centre "Mitte", un quartier animé de Berlin Est, à la porte de Brandebourg où la réplique célèbre fut prononcé "Ich Bein Ein Berliner" ....

Ce que j'en retiens? Berlin est une ville qui m'a beaucoup enchantée et ce tour en Segway est un vrai plaisir: le plaisir de faire une visité guidée originale qui sort des sentiers battu, avec une guide drôle qui dévoile les petits secrets des monuments clés du quartier, mais aussi le plaisir d'apprendre à manipuler un nouvel engin ! Alors, à qui le tour?

Oum

Si c'est un homme (Michel Nunzio)


Michel a de la testostérone, et il a envie de dire aux Pasionarias ce qu'il en fait.

Je suis un homme. C'est pour ça que j'écris ici. C'est parce que j'en ai. De la testostérone. Les femmes aussi me direz vous et certaines plus que certains hommes. Mais j'en ai une plus grande. Une plus grande quantité de testostérone. Et de toute manière si Marlène, Florence ou Juliette avaient voulu écrire ici en faisant prévaloir cette qualité, j'ai une meilleure allonge. Et toc.
Ne croyez pas que ce soit facile d'en avoir (là vous pensez ce que vous voulez au choix : testostérone ou couilles) ; que faire quand on est un homme et que sa finalité est d'emballer ?

Que ce soit la femme de sa vie, la brune super-sexy qui est assise à deux rangées de moi et qui écoute de la musique au casque dans le TGV où j'écris péniblement ces lignes au stylo bille parce que ça bouge bordel, ou le plus de filles possible en une semaine de vacances ? Parce que malgré l'évolution du comportement général des femmes qui fait qu'il y en a de plus en plus d'entreprenantes, c'est aux hommes d'aller au boulot, et qu'on ne me parle pas du clignement d'œil qui veut tout dire et qui fait la moitié du travail, c'est humiliant pour ces hommes qui suent et qui souffrent des semaines pour conquérir l'élue de leurs cœurs, ou d'ailleurs. Bref, que disais-je ? Oui : que faire pour approcher de près une personne de sexe opposé au mien (et s'il est à l'opposé comment fait-on pour les rencontres ?) ? Etre un homme, un vrai ? Ou un faux ?
Quand je dis " faux " je parle des métrosexuels. " Métrosexuel " est un mot qui a été inventé il y a une quinzaine d'années pour sa ressemblance avec " homosexuel " (on garde la racine, on met un nouveau préfixe) pour désigner les hommes qui se donnent des allures homos à dessin. Le dessin étant de piéger une demoiselle qui aura baissé sa garde en croyant avoir à faire à un homosexuel ou au moins à quelqu'un de sensible (ce qui est très difficile, imaginez David Beckham doté de sensibilité...)


C'est vache.

Un métrosexuel est donc un type qui s'épile partiellement ou totalement, met des vêtements près du corps et de la crème. De la crème hydratante, antirides ou après-rasage en baume. C'est ce que ne mettaient pas nos ainés. Du coup, ils avaient l'air d'hommes, de vrais...enfin... de types de cinquante ans alors qu'ils en avaient quarante selon l'échelle de valeur actuelle et que maintenant, à quarante on a l'air d'un trentenaire à bouteille grâce à la cosmétique, merci.
C'est bien, tout de même, ces types qui prennent des risques, car ça nous permet de ne garder que le bon.

Parce que les femmes, depuis le temps, ont compris et ne se laissent plus prendre, ne trouvent plus attirant (parce que ça l'a été un moment au début, vous savez quand quelque chose est nouveau...) un homme qui a passé plus de temps qu'elles dans sa salle de bain, un mec tiré, très visiblement, à quatre épingles. Alors on garde la crème pour paraître frais, on passe autant de temps qu'avant dans la salle de bain MAIS pour avoir l'air de ne pas y être passé, ou peu : le minimum. Et on change de concept, on passe à l'übersexuel, de David Beckham à George Clooney : Pas rasé, pas forcement épilé bien habillé mais pas qu'avec du D&G et des pompes vernie. Finalement, le naturel revient, mais comme je le disais, un naturel travaillé avec gommages, masques et crèmes en tous genres, il y a des choses acquises mais c'est toujours un peu honteux : il faut paraître tout de même vrai mec et si une femme est amenée à entrer dans la salle de bain d'un de ces hommes (je ne réécrirai pas " übersexuel ", ça fait quand même concept à la con avec des mots étrangers pour faire savant), elle n'y verra pas plus de choses qu'un peigne, une bouteille de parfum et du gel à raser accompagné de son après-rasage, on ne va pas tout exhiber non ! D'autant plus que j'achète encore des produits pour filles, oui, c'est moins cher à quantité égale et les formules sont éprouvées.


Quoiqu'il en soit, il reste une chose qui me dépasse : c'est qu'avec tout ces efforts, fruit de dizaines et dizaines d'années de travaux de compréhension et d'adaptation au sexe opposé, c'est que quand Sébastien Chabal sort, même en short dégueu, en sueur et pas coiffé, elles tombent toutes. Voilà. Ah non... pour ceux qui veulent savoir : la fille du TGV s'appelle Céline, elle est étudiante en orthophonie à Nice et descendait de Lille où ses parents vivent. Elle écoutait du Émilie Simon. Elle a bon goût...

Michel Nunzio

La Honte (par Stéphanie François)


Vous connaissez les parents fout-la-honte ? Stéphanie, elle, a des enfants-fout-la-honte, et elle n'a même pas honte de le dire.


D’après tout le monde mes enfants sont des anges. Oui, des anges… quand il faut, ils choisissent bien leurs victimes surtout ! Alors leur victime principale, bien sûr, c’est maman ! Bah oui c’est tellement plus drôle, on l’a sous la main, elle n’a aucune patience, elle démarre au quart de tour, le rêve quoi !


Alors je tiens à dire que malgré leurs airs gentils et doux, j’ai souvent honte en public !!! Si, si je l’assume, parfois, mes enfants me font honte ! Des fois ce ne sont que des remarques, innocentes (bien sûr) dans la rue : « Oh maman t’as vu elle est pas belle la dame ! ». Dans ces cas là, je fais comme si j’avais pas entendu et j’accélère le pas… Mais il (oui c’est le genre de mon fils ça) persiste « Mais maman pourquoi tu me réponds pas, elle est moche hein ? », je finis par lancer un « Viens par ici dépêche-toi je t’expliquerai ». Là en général il comprend… Quoique…


Ma fille a 2 ans, elle est format miniature et tout le monde crois qu’elle a genre 15-18 mois… mais quand elle parle, ça surprend, elle parle comme un vrai dictionnaire, mais dans le dictionnaire le problème c’est qu’on ne trouve pas que des jolies choses. Quand en plein milieu d’un magasin elle sort en hurlant « putain merde » là j’ai vraiment honte. Une fois à la maison devant des amis qui venaient diner, elle dit à son frère « arrête connard », là je me retourne choquée (et rouge de honte par la même occasion) et je dis, pour me défendre un peu, « Je ne comprends pas comment elle connait ce mot là ! Bon certains mots je sais que ça vient de moi, mais celui-là je ne le dis jamais ! » Et là mon fils vient me voir et me dit « mais si maman tu sais tu dis ça dans la voiture quand les gens ils te doublent pas comme tu veux », et VLAN, il me ruine ma réputation en une phrase !


Une fois, toujours pendant les courses, elle a confondu les melons avec des « bayons » (traduire ballon) donc elle a voulu jouer au basket avec et mettre un panier hors du chariot. Parfois j’ai envie de disparaître !


Avant d’avoir eu vos enfants, vous ne vous êtes jamais dit en voyant une petite terreur dans un grand magasin en train d’hurler en se roulant par terre et en donnant des coups de pieds de colère « Ohhh bah dis donc il est mal élevé celui-là. Quand j’aurais des enfants ça ne se passera pas comme ça, il suffit juste de les éduquer correctement ! » Et bien détrompez-vous ! Même bien élevés, le coup du caca nerveux au milieu du rayon chips aux heures d’affluence, ils le font TOUS !!! Et c’est à ce moment là qu’on se souvient de ce qu’on pensait en voyant tous les regards rivés vers nous…


Sinon j’ai trouvé une technique infaillible pour calmer le « loulou qui fait honte » en direct :


Les enfants c’est sympa mais parfois, c’est vraiment la honte !!!


Stéphanie François






La chronique de Bébé de Pau: ce mois-ci, Bébé veut un veuf !

Salut !

Alors pour les très PEU nombreux qui ne me connaissent pas encore, petite présentation : moi c'est Bébé... de Pau. Le premier qui demande d'où je suis : deux heures de colle ! Tout juste vingt-cinq ans... Qui a dit trente-cinq ? Donc je disais... tout juste trente-cinq ans ! Et comme un malheur ne vient jamais seul, je suis maman solo élevant seule (ben oui solo ça veut bien dire ce que ça veut dire...) ses jumelles de bientôt six ans depuis... bientôt six ans !

Présentation succincte oui, mais qui a au moins le mérite d'aller à l'essentiel ! Ah j'oubliais... Rien à l'horizon concernant l'homme idéal ! Je n'en suis pas encore à me dire qu'il n'existe pas mais je commence sérieusement à douter de sa présence sur cette planète...

Mais pas de panique... En cette période de début de dépression et de mal de vivre qu'est la sacro-sainte Toussaint, je crois bien que j'ai trouvé une nouvelle façon de rencontrer le mec de ma vie !

Mes dernières "expériences amoureuses" (tu parles... amoureuses...) m'ont amenée à établir un certain nombre de critères pour choisir le mec idéal. Et quand je dis choisir, je pèse mes mots ! Aujourd'hui entre Meetic et tous les autres sites de rencontre de l'âme sœur, on se croirait aux Halles de Pau en train de faire son marché. En d'autres termes, on créé le portrait robot du mec idéal... Et ça donne ça :

- Alors qu'est ce que je vous sers ma p'tite dame ?

- Mettez moi un peu de brun (c'est goûteux le ténébreux), deux yeux bleus (mon pêché mignon... bonjour les calories...), 1m80 de rugbyman (y'en a pour 1m90 je vous le laisse ? Oui je m'arrangerai à la maison, je mettrai des talons), non n'enlevez pas la couenne, j'aime bien la chichine (pour les non-habitants du sud ouest comme moi : chichine = poignées d'amour), longue conservation devant les comédies romantiques sans match de foot ? Génial !

Et oui les filles...tout peut se choisir ! Et il y a un critère sur lequel j'ai désormais décidé de m'attarder : le statut marital ! Oh bien sûr j'avais déjà pris des précautions minimum en évitant le statut "marié", mais il existe un des statuts que je n'avais pas inclus dans ma recherche : celui de... VEUF ! Comment ça c'est glauque ? Pas du tout car si on y regarde de plus près je vous assure qu'on arrive à trouver un max d'avantages à rencontrer un veuf... avec tout ce que cela implique de minimum d'inconvénients !

Ma dernière "histoire" n'a pas duré à cause [d'après lui] de son ex-femme... Et je peux vous confirmer, que quand il y a ex-femme, il y a problème ! Et pour être plus exacte il en existe deux qui sortent du lot !


Problème numéro un : les sentiments. Ceux qu'un homme a toujours envers celle qui nous a précédées. Envers la femme qui a vécu de nombreuses années avec l'homme qu'on a choisi, qui l'a aimé, qui lui a fait des enfants, qui l'a trompé peut-être, qui l'a fait souffrir en tout cas... Ces sentiments sont toujours présents, qu'ils soient amoureux ou haineux. Un homme séparé d'une femme avec qui il a vécu tant de temps ressent toujours quelque chose pour celle qui l'a quitté ou que lui-même a quittée. Pourquoi ? La réponse est simple... Parce qu'elle est toujours dans les parages ! Et surtout parce que tant qu'il y a de la vie... il y a de l'espoir.

En revanche un veuf ne peut plus nourrir cet espoir de voir renaître sa plus belle histoire d'amour, il aimera toujours jusqu'à passionnément celle qui fût sa femme. Mais il se fera une raison, malgré lui, car il ne la reverra plus un week-end sur deux et à sa moitié de vacances au moment de l'échange des enfants.

Problème numéro deux : la comparaison permanente. Elle vient de la part de l'ex-mari évidemment, mais aussi de la part des enfants. Qui de celle qui fait aujourd'hui partie d'une famille recomposée n'a jamais entendu ces douces paroles venant de la chair de la chair de notre nouvel amoureux : "T'es pas ma mère !" Je n'étais pas encore mère moi-même que les bambinos du géniteur de mes filles s'en donnaient déjà à cœur joie avec ce type de mots tendres, adressés à moi la nouvelle minette qui venait d'entrer dans la vie de leur Pôpa chéri et qui par conséquent faisait de l'ombre à leur chère et tendre Môman ! La comparaison est donc permanente avec une ex-femme toujours en vie... Mieux encore, elle se permet de s'immiscer dans nos vies concernant l'éducation de ses enfants quand ils sont chez leur père... Et donc chez nous aussi. Et si elles n'ont pas le courage de nous dire les choses en face, elles font subtilement passer le message par leurs enfants.

J'ai connu le harcèlement de l'ex-femme qui essaie de se venger de son ex, les coups bas (toujours par esprit de vengeance) le visant directement mais m'éclaboussant au passage si besoin est, et je peux vous assurer qu'une femme blessée peut être une vraie chieuse quand elle le veut. En revanche une femme décédée, elle ne peut plus nous faire chier constamment.

Enfin la grosse différence entre une ex-femme toujours "présente" et une défunte femme ou son fantôme c'est que Fantômette, elle, n'a pas fait souffrir l'homme de notre vie. Elle est partie pour une raison indépendante de leurs problèmes de couple. Une maladie, un accident, ce n'est pas une dispute, une trahison ou un affront. Un veuf n'en veut pas à la femme qui l'a quitté prématurément. Il nourrira toujours de bons sentiments à son égard, mais ne connaîtra pas dans la rancœur d'un homme trompé ou celle d'un homme dont on se venge.

Nous les nanas, nous sommes très douées pour ce qui est d'oublier la douleur. Et si nous n'oublions pas, nous savons qu'elle s'estompe au fil du temps. Voilà pourquoi même si notre accouchement a été un évènement monstrueusement douloureux ou mutilant, nous sommes toutefois prêtes (pour la plupart) à renouveler l'expérience tout en sachant que nous allons sûrement devoir en baver comme la première fois ! Nous sommes aussi capables (sauf peut-être moi et deux ou trois copines intransigeantes) à pardonner un adultère même si nous avons subi humiliation et blessure profonde de la part de l'être en qui nous avions confiance. Alors pourquoi les mecs seraient-ils différents de nous ? Je ne prétends pas ici cerner ce qui se passe dans la tête de nos amis mâles, juste établir le constat navrant de la douleur qui n'efface pas forcément les sentiments. Alors ma décision est prise, cette Toussaint va être pour moi l’occasion d’aller flâner un peu du côté du cimetière… Et qui sait… Au détour d’une tombe fraichement fleurie, se recueillant religieusement en tenant son petit garçon par la main… Je vais peut-être le trouver l’homme de ma vie…